Tribune libre, Echos de la Tour, Novembre 2022

Cohabitation et complémentarité des mobilités, un challenge à venir pour Irigny.

La gestion de l’espace urbain est un sujet majeur, particulièrement celui dédié au transport. Faciliter les modes de déplacements doux, préserver le cadre de vie, réorganiser le stationnement, répondre aux enjeux environnementaux… sont autant de défis que la commune d’Irigny se doit de relever. 

Bien que nous soyons tous conscients des enjeux environnementaux et sociétaux liés aux déplacements, nous ne pouvons abandonner totalement la voiture. Quant au vélo, s’il prend depuis quelques années un essor significatif avec un potentiel d’impact réel, il ne répond pas à tous les besoins. Une transition et une adaptation des mobilités s’imposent. Il ne faut pas opposer les modes de transport mais plutôt les faire cohabiter. La question posée est alors la suivante : comment favoriser la meilleure utilisation de l’espace urbain et intégrer la palette des modes (voiture, covoiturage, transports en commun, vélo, trottinette, et piétons) en considérant pour chacun leur pertinence selon l’heure et la zone géographique ? La topographie de notre commune et ses nombreux dénivelés sont également à prendre en compte. 

Face à ces défis, nous avons des difficultés à percevoir ce qui est fait concrètement à Irigny et à comprendre la logique actuellement engagée par la Métropole et la Commune. 

Pourquoi l’arrêt de bus situé vers la Poste a-t-il été déplacé en haut de la rue du 8 Mai ? Est-il logique d’avoir deux arrêts dans la même rue, de part et d’autre d’une école, dans une voie à sens unique qui débouche dans le Centre ? Pour cette réalisation, des places de stationnement ont été supprimées, dans une zone à proximité des commerces. De plus, l’arrêt déplacé éloigne les seniors du futur foyer restaurant qui ouvrira ses portes dans quelques semaines rue du 11 novembre. 

Que dire de la nouvelle signalétique rue Daisy George Martin ? Le dispositif mis en place a pour objectif de sécuriser les cyclistes mais cette zone n’est-elle pas devenue plus dangereuse ? A cet endroit, il n’y a aucune visibilité. Une voiture respectant le code de la route, roulant à vitesse réduite au milieu, ne voit pas ce qui arrive en face et n’a pas le temps de se déporter. 

Permettre à chacun de se déplacer et faire cohabiter les différents usages, c’est aussi sécuriser certaines rues, comme le chemin de Champvillard, voie très fréquentée par les piétons, notamment les écoliers et les collégiens pour se rendre à la piscine, à la salle Lacroix ou au gymnase. Au mandat précédent, une étude avait été amorcée. Nous avons questionné la majorité en 2021, le projet de requalification de cette voirie ne semble pas prioritaire… 

A travers ces exemples, nous voyons que la mobilité sereine passe par une vision cohérente d’un plan de circulation abouti sur notre territoire. L’objectif est de concevoir une ville à dimension humaine où il fait bon se déplacer, se rencontrer, aller et venir sans danger, une ville où piétons, automobilistes et cyclistes peuvent cohabiter. Il est grand temps que la municipalité se saisisse de ce sujet !

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